Homme qui a fumé toute sa vie, a eu un cancer du poumon et a pu guérir grâce à la médecine.

Avec plus de 50 000 diagnostics par an, le cancer du poumon est l’un des trois cancers les plus fréquents en France. Selon l’Institut national du Cancer, 52 777 nouveaux cas ont été identifiés en 2023 (chez 33 438 hommes et 19 339 femmes). Si son incidence a légèrement diminué chez les hommes (-0,5%), elle a au contraire fortement augmenté chez les femmes (+ 4,3% par an). Ces chiffres alarmants continuent d’inquiéter les scientifiques et les structures de soins qui poursuivent leurs recherches médicales et campagnes de sensibilisation. Voici ce qu’il faut savoir sur cette pathologie.

Quels sont les risques d’avoir un cancer du poumon ? 

Sans surprise, le tabagisme actif est le principal facteur de risque du cancer du poumon. Il serait ainsi responsable dans 9 cas sur 10 chez les hommes et dans 7 cas sur 10 chez les femmes. Globalement, les fumeur·ses ont 10 à 15 fois plus de risques de développer cette maladie que les non-fumeur·ses. Comme le précise le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, le tabagisme passif est également à risque. Ainsi, les non-fumeur·es exposé·es continuellement au tabagisme (à leur domicile ou leur travail par exemple) encourent un risque plus élevé de 26 %.

Femme qui tient une cigarette à la main. Le tabagisme est la cause principale de cancer du poumon.

Le radon (un gaz radioactif naturel) est la deuxième cause de cancer pulmonaire et serait à l’origine de 4000 cas par an en Europe. La pollution de l’air est aussi un facteur de risque important puisqu’elle serait responsable de 4% des cas. À cela s’ajoute la consommation (inhalée ou ingérée) d’opium brut, l’exposition à l’amiante (10 à 15% des cancers du poumon), aux composés du nickel, de l’arsenic ou encore à l’industrie du caoutchouc.  

  

Que puis-je faire pour réduire les risques d’avoir un cancer du poumon ? 

Le meilleur moyen de vous prémunir d’un cancer pulmonaire est encore de ne pas fumer. Les effets du sevrage tabagique sur le corps sont d’ailleurs très parlants. En effet, après un jour sans fumer, le taux de monoxyde de carbone présent dans le sang à cause de la cigarette diminue et la quantité d’oxygène dans le sang redevient normale. La circulation sanguine redevient fluide après une semaine et le sens du goût se redéveloppe après deux semaines.  

Les ancien·nes fumeur·ses sont également moins essoufflé·es, toussent moins et respirent mieux après un mois de sevrage. L’effort physique est plus facile après trois mois et le risque de maladie coronarienne est divisé par deux après un an.

Enfin, bonne nouvelle !

Après 15 ans sans tabac, le risque d’avoir un cancer du poumon est le même que celles et ceux qui n’ont jamais fumé !

Notez que les substituts nicotiniques sont en plus remboursés à 65% par la Sécurité sociale et que le ticket modérateur l’est ensuite par certaines mutuelles.

arrêt du tabac et cancer du poumon.

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Il est aussi recommandé de limiter son exposition aux substances cancérigènes citées plus haut et de porter un masque dans les grandes villes, surtout pendant les pics de pollution. Enfin, si vous ne fumez pas mais êtes continuellement exposé·e à la fumée de cigarette, demandez aux fumeur·ses d’aller à l’extérieur ou, au moins, dans une autre pièce ou encore à la fenêtre.

 

Peut-on guérir d’un cancer du poumon ?

Oui. Il est possible de guérir d’un cancer pulmonaire, mais cela dépend du stade de la maladie. Plusieurs options thérapeutiques peuvent être proposées, seules ou associées, mais sont éprouvantes pour les patient.es : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées ou encore, l’immunothérapie.

Grâce aux avancées technologiques et médicales, le taux de mortalité a baissé ces 20 dernières années, passant de 79 % en 2000 à 74 % en 2010, puis à 52 % en 2020, selon une récente étude. Ainsi, la survie un an après le diagnostic est passée de 40 % en 2000 à 55 % en 2020. Mais si le taux de survie s’améliore, le cancer du poumon demeure toujours l’un des plus meurtriers et ce, bien que la principale cause (le tabagisme) soit évitable.

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