Deux jeunes hommes au bowling qui vivent une vie normale avec le VIH.

Alors que les premiers cas de séropositivité ont semé la panique et décimé les malades au début des années 80, le virus du VIH (qui est responsable du sida) a finalement été isolé par des virologues de l’Institut Pasteur en 1983. « Eurêka, ça y est, je le vois, je l’ai ! », s’était à l’époque exclamé le chercheur Charlie Dauguet, l’œil rivé sur son microscope.

Peu à peu, les médecins ont découvert que le VIH se transmettait par l’échange de liquides corporels avec une personne infectée (sperme, sécrétions vaginales, sang et lait maternel). Une femme enceinte infectée peut aussi le transmettre à son bébé pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Heureusement, la recherche n’a cessé de progresser ces 40 dernières années, redonnant aux patient·es la même espérance de vie que le reste de la population générale.

 

Vivre une vie “normale” avec le VIH

Le sida est une infection qui cible les globules blancs et affaiblit le système immunitaire. On estime que 180 000 personnes vivent aujourd’hui avec le VIH en France (parmi lesquelles 25 000 qui l’ignorent). Car, oui, lorsque l’infection est dépistée suffisamment tôt et que les patient·es prennent leur traitement quotidien, ils et elles vivent la même vie que les personnes non-infectées. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est donc possible de faire des projets à long terme, travailler et fonder une famille.

Cette qualité de vie est offerte par l’évolution des traitements. Au départ, les premiers traitements proposés étaient complexes, contraignants et s’accompagnaient d’effets secondaires lourds. Aujourd’hui, les personnes séropositives bénéficient de traitements antirétroviraux plus simples (1 à 3 comprimés par jour, en une seule prise généralement).

Traitement pour vivre avec le VIH : la trithérapie.

« La diversité des molécules disponibles permet d’adapter le traitement à chaque personne, en cas de problèmes d’efficacité ou d’effets indésirables, précise le Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes (Crips). Dans les toutes prochaines années seront disponibles de nouvelles formes de traitements (implants, injections mensuelles, voire trimestrielles) ». L’avancée des traitements est si prometteuse que « beaucoup de spécialistes du VIH estiment que si l’infection au VIH est correctement traitée et suffisamment tôt, elle est en train de devenir une maladie chronique ».

Être en couple avec une personne séropositive

Campagne du CRIPS "Indétectable = intransmissible", 2022.
Campagne du CRIPS « Indétectable = intransmissible », 2022.

 

 

Il est aussi possible d’avoir une vie sentimentale et sexuelle sans risque de contaminer son ou sa partenaire. Les médicaments antirétroviraux font, en effet, descendre la charge virale des patient·es au point de devenir indétectable. « Indétectable dans le sang et les liquides corporels », cela signifie que les personnes infectées ne peuvent plus le transmettre ; y compris lors d’un rapport non-protégé, ce qui rend la vie amoureuse plus facile et saine. Les autorités sanitaires illustrent ce phénomène par un message de santé publique simple : « indétectable = intransmissible » ou « I = I ».

 

Il existe aussi la PrEP, ou prophylaxie pré-exposition. Il s’agit d’un traitement préventif pour les personnes non-infectées mais très exposées au VIH. Elle consiste à prendre les antirétroviraux avant et après un rapport sexuel non-protégé avec une personne infectée. Bien sûr, sa prise doit être encadrée par un·e professionnel·le de santé et s’accompagner d’un suivi médical.

Bon à savoir : la PrEP peut être prise de façon continue ou intermittente.

La PrEP est, par ailleurs, utilisée depuis plusieurs années pour réduire le risque de transmission du virus de la mère à l’enfant, lors de l’accouchement et l’allaitement. Les résultats sont spectaculaires ! Le risque de transmission dans ce cas est aujourd’hui estimé à moins de 1 % en France. La PrEP est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie et disponible dans tous les services d’urgences des hôpitaux.

Jeune femme qui marche avec ses écouteurs sur les oreilles.

Les préjugés qui entourent (encore) le VIH sont souvent infondés et nuisent injustement au bien-être des personnes séropositives. Résultat ? Elles sont souvent discriminées et exclues. Comme l’écrit si bien la Crips dans l’une de ses campagnes : « Le vrai virus, c’est l’ignorance ».

À la différence d’autres malades, la plupart des personnes séropositives évitent de parler de leur pathologie de peur d’être rejetées. C’est pourquoi, il est essentiel de s’informer et d’essayer de comprendre la réalité des personnes séropositives de notre entourage.

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