Comment mieux vivre avec l’endométriose ? 

Vous avez de fortes douleurs lors de vos règles ou pendant vos rapports sexuels ? Vous souffrez de fatigue chronique ? Alors, vous souffrez peut-être d’endométriose. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’endométriose touche environ 10 % des femmes dans le monde. Cette maladie chronique peut causer des douleurs intenses, des troubles de la fertilité et de nombreux autres symptômes invalidants.  

Dans cet article, la Mutuelle des Services Publics vous donne quelques conseils pratiques pour vous aider à vivre pleinement malgré l’endométriose. Vous retrouverez également tous les traitements utilisés pour soulager les symptômes de cette maladie.

3 conseils pour mieux vivre avec les douleurs de l’endométriose  

L’endométriose est une maladie qui affecte les femmes* dès l’adolescence, avec l’apparition des premières règles. Elle se manifeste par la production de tissus similaires à la paroi de l’utérus, appelés « endomètre ». Ces tissus se développent en dehors de l’utérus, dans les ovaires, les trompes de Fallope ou d’autres organes pelviens.  

Très douloureuse, cette maladie peut affecter votre quotidien. Voici 3 conseils pour vous aider à gérer les symptômes 

Endométriose : modifiez légèrement votre alimentation 

Afin de soulager les symptômes, optez pour une alimentation anti-inflammatoire. Ces aliments permettent de combattre l’inflammation des tissus. Il s’agit :   

  • des légumes et des fruits ; 
  • des légumineuses ; 
  • des aliments sans gluten ; 
  • du thé bio ou déthéiné ;  
  • des aliments riches en Oméga 3 ; 
  • des épices (curcuma, gingembre, cannelle…) ; 
  • du poisson et des fruits de mer. 

Par ailleurs, vous devez aussi éviter les aliments qui contiennent des composants pro-inflammatoires comme :  

  • la viande rouge et la charcuterie ; 
  • les produits laitiers ; 
  • les aliments riches en Oméga 6 ; 
  • les épices fortes (poivre noir, piment, paprika) ; 
  • l’alcool. 

Cette liste n’est pas exhaustive ! Retrouvez la liste d’aliments à privilégier et ceux à éviter.  

Adaptez votre emploi du temps 

Ensuite, dans les périodes où vos douleurs sont plus intenses, essayez, dans la mesure du possible, d’alléger votre emploi du temps et de vous réserver des moments de détente.  

Communiquez  

Il arrive que l’endométriose altère l’état psychologique. Il n’y a pas de honte à souffrir d’anxiété, à perdre la motivation, à vouloir parfois baisser les bras face à la maladie. L’essentiel, c’est de communiquer ouvertement vos ressentis à votre entourage et/ou à un·e psychologue. 

En outre, comme elle provoque des douleurs lors des rapports sexuels, cette maladie entraine parfois des difficultés conjugales. Si vos rapports avec votre partenaire sont douloureux, parlez-en et essayez d’adapter vos pratiques. Si vous en ressentez le besoin, faites une pause le temps de trouver des solutions pour soulager la douleur ou faire l’amour autrement. 

De plus, essayer de ne pas vous isoler. Vous pouvez prendre contact avec des associations qui aident les femmes atteintes d’endométriose. Elles proposent des espaces d’entraide et d’informations autour de cette maladie chronique.  

Pour vous aider, voici quelques associations et/ou groupes Facebook qui accompagnent les personnes atteintes d’endométriose.   

Endométriose : quels traitements pour la soigner ? 

À l’heure actuelle, aucun traitement ne permet de soigner l’endométriose de manière définitive. Toutefois, certains traitements comme l’hormonothérapie et/ou la chirurgie, permettent de contrôler l’évolution de la maladie sur le long terme.  

La prescription de l’une ou l’autre de ces méthodes diffère selon votre forme d’endométriose et l’impact de cette maladie sur votre vie.

Il arrive que l’endométriose soit superficielle. Dans ce cas, quelques mois de traitement peuvent suffire à faire régresser les lésions grâce aux médecines complémentaires comme l’ostéopathie, la kinésithérapie ou la relaxation ainsi qu’une activité physique adaptée.  

En revanche, si votre endométriose revêt une forme plus sévère, nous vous invitons à effectuer un suivi médical.  

Stopper les règles grâce à un traitement hormonal 

Pour traiter une endométriose plus importante, vous pouvez choisir d’arrêter vos règles. En effet, en privant votre organisme de l’hormone qui alimente les cellules de l’endomètre (l’œstrogène), il est possible de stopper les règles et donc d’apaiser vos symptômes. 

À ce sujet, si vous prenez la pilule ou portez un stérilet à libération d’hormones, vous pouvez vivre sans les intenses douleurs provoquées par cette maladie. 

Entamer une cure de ménopause artificielle 

Il se peut que le traitement hormonal ne suffise pas à améliorer votre bien-être face à l’endométriose. Dans ce cas, il est possible d’envisager une cure de ménopause artificielle. Cette cure consiste à réintroduire, par injection, dans votre organisme, de petites doses d’œstrogène. Ainsi, votre organisme n’est pas privé d’œstrogène de façon radicale et vous entrez en ménopause artificielle.  

Surtout, gardez en tête que les résultats de cette méthode varient d’une personne à l’autre. C’est pourquoi, les médecins recommandent de moins en moins ce traitement.  

Le traitement chirurgical pour soulager l’endométriose 

Les traitements précédemment cités n’ont pas fonctionné ? Votre médecin peut vous proposer une chirurgie. En effet, lors de cet acte, il enlèvera les lésions endométriales. Toutefois, il arrive que même en pratiquant une chirurgie complète l’endométriose récidive. 

Ainsi, si vos lésions se situent sur des organes comme la vessie, le rectum ou encore le colon, l’acte chirurgical sera plus difficile pour le médecin. En effet, les organes cités sont fonctionnels, il est donc important que le chirurgien ou la chirurgien·ne qui s’occupe de vous soit expert en endométriose. 

*Les femmes ne sont pas les seules personnes concernées par cette maladie. Toute personne qui possède un appareil génital féminin peut contracter l’endométriose.  

2023-05-03T16:13:08+00:0003 mai 2023|
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