Ruban rose qui représente le mois d'action et de prévention autour du cancer du sein : Octobre Rose.

Si Octobre Rose est menée avec autant de ferveur, c’est que la survie après un cancer du sein diagnostiqué à un stade précoce est de 95 % ! Un pronostic encourageant quand on sait que l’incidence de cette maladie a presque doublé chez la femme entre 1990 et 2018 (passant de 29 970 à 58 400 cas annuels). Mais si sa progression annuelle a ralenti, notamment grâce aux différentes actions de sensibilisation et à l’avancée des traitements, elle n’a cependant jamais cessé. 61 214 cancers du sein ont encore été diagnostiqués en France métropolitaine en 2023.

Heureusement, bien que le cancer du sein soit toujours le cancer le plus meurtrier chez les femmes, il est aussi celui qui se soigne le mieux lorsqu’il est détecté suffisamment tôt. La prévention et le dépistage restent donc essentiels chez les femmes… et les hommes ! Car oui, les hommes sont aussi à risque même si les cancers du sein masculins représentent moins d’1 % des diagnostics annuels.

Les actions concrètes d’Octobre Rose

Sachez que vous pouvez participer à Octobre Rose et aider les femmes atteintes de cancer du sein. De plus en plus d’associations, comme Fake Hair Don’t Care, proposent de faire dons de mèches de cheveux pour fabriquer des perruques à destination des personnes atteintes de cancer.

Jeune femme qui participe à Octobre Rose en se faisant couper les cheveux avec Fake Haïr Don't Care.

Plutôt amateur ou amatrice de cadeaux faits maison ? La Ligue contre le cancer propose aussi de fabriquer des coussins cœur pour soulager les douleurs post-chirurgie.

La prévention du cancer du sein chez les plus de 50 ans

Les femmes de 50 à 75 ans sont les plus à risque de développer un cancer du sein. Cela ne signifie pas qu’il est impossible de développer un cancer du sein plus tôt. En 2023, l’âge médian au moment du diagnostic était de 64 ans. Un dépistage systématique est donc fortement recommandé durant cette tranche d’âge. C’est pourquoi, un programme national de dépistage 100 % pris en charge par l’Assurance Maladie est proposé aux femmes âgées de 50 à 74 ans en France. Tous les deux ans, elles reçoivent une invitation à effectuer une mammographie et un examen clinique chez un·e radiologue.

Selon l’Assurance Maladie, les programmes de dépistage du cancer du sein permettent de réduire la mortalité de 15 % à 21 %. Entre 100 et 300 décès sont ainsi évités chaque année « pour 100 000 femmes participant de manière régulière au dépistage pendant 7 à 10 ans ».

Dépistage du cancer du sein d'une femme de 70 ans.

Le dépistage chez les jeunes femmes

Le risque n’est pas à négliger avant 50 ans non plus. Selon l’Institut national du Cancer (Inca), « environ 10 % des cas de cancer du sein se manifestent chez les femmes âgées de moins de 35 ans et près de 20 % avant 50 ans ». C’est pourquoi, un examen clinique des seins par palpation d’un·e professionnel·e de santé (gynécologue, généraliste ou sage-femme) est conseillé tous les ans à partir de 25 ans. Cet examen est encore la meilleure façon de détecter une éventuelle anomalie.

L’auto-dépistage, facile et utile !

Il est conseillé de s’auto-examiner régulièrement afin de détecter une éventuelle anomalie et de consulter un·e médecin rapidement.

L’observation des seins et des mamelons doit être un réflexe pour toutes les femmes.

Pour cela, il vous suffit de vous positionner torse nu face à un miroir, le dos droit et les bras le long du corps. Un éventuel changement de taille/forme de vos seins ou mamelons doit vous alerter. Comme une asymétrie des deux seins, une grosseur visible à l’œil nu, une rougeur sur le sein, un mamelon rétracté, un durcissement de la peau, une anomalie du grain de peau autour du mamelon ou encore des creux dans les seins. Tout ce qui vous semble étrange et anormal doit motiver une consultation médicale.

Jeune femme devant son miroir qui s'apprête à faire une auto palpation de ses seins.

L’autopalpation des seins est un examen que chaque femme peut également réaliser facilement sans connaissance médicale.

De préférence après les règles, car c’est à ce moment-là que les seins sont le plus souples. Pour cela, il vous suffit de lever le bras du côté du sein à examiner et de palper ce sein avec la main opposée : pour examiner le sein gauche par exemple, levez le bras gauche et palpez-le avec votre main droite. Faites des petits mouvements circulaires avec le bout des doigts en appuyant bien sur le sein zone par zone. Pressez vos mamelons afin de vous assurer qu’aucun liquide n’en découle. Et palpez vos aisselles afin de vérifier qu’aucun ganglion ne s’y est formé. En cas de doute, consultez un·e médecin.

La reconnaissance du cancer du sein en affection longue durée (ALD)

Le cancer du sein fait partie des pathologies ouvrant le droit à la reconnaissance en affection de longue durée (ALD). Cette reconnaissance permet aux patient·es de bénéficier d’une prise en charge à 100 % des soins liés à cette maladie.

Toutefois, la prise en charge ne concerne que les plafonds établis par l’Assurance Maladie. Donc, que faire en cas de reste à charge ? Pour éviter la facture des dépassements d’honoraires, mieux vaut se protéger avec une complémentaire santé.

Si vous êtes dans cette situation, rapprochez-vous de votre mutuelle afin de préparer vos soins. Vous évitez ainsi les surprises et les imprévus financiers.

Alors, mettez toutes les chances de votre côté pour vous rétablir sereinement !

Repas au bord de l'eau, salade et plats bons pour la santé. Freepik
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