On estime à 1,7 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) dans le monde chaque année. Même si les infections sont en réduction depuis la fin des années 1990, d’après les chiffres d’ONUSida, le dépistage reste un point essentiel pour diminuer la progression du VIH ainsi que du sida qui en découle. Malheureusement impacté par la crise sanitaire, ce dépistage est d’une grande importance dans la lutte contre ce virus et ne doit pas être mis de côté.
Pour se protéger et protéger les autres, il est primordial de comprendre comment se comporte le virus, et sa progression. Réduire sa transmission est capital, c’est pourquoi le dépistage fonctionne de plusieurs manières. Son remboursement dépend de plusieurs critères. Pour en savoir plus sur le sujet des remboursements, la Mutuelle des Services Publics vous invite à en parler avec votre conseiller. En plus du dépistage, pour réduire la progression du virus, il est possible et fortement conseillé de se protéger. Pour vous aider et vous renseigner sur ce sujet, votre médecin joue un rôle essentiel.
Le VIH, c’est quoi ?
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) affaiblit le système immunitaire. Il rend l’organisme vulnérable aux infections ainsi qu’à certains cancers. Ce virus peut se transmettre par le sang, de la femme enceinte à son enfant, ou encore par voie sexuelle.
Une personne porteuse du VIH peut, dans les premiers temps, être sans symptôme. Lorsqu’elle n’est pas malade, on dit que cette personne est séropositive. Après plusieurs années, et sans traitement, l’organisme n’est plus en mesure de se battre contre le virus. Le système immunitaire devient défaillant et ne protège plus aussi bien qu’avant la personne porteuse du virus. Des pathologies caractéristiques du sida (syndrome d’immunodéficience acquise) apparaissent alors.
Les types de VIH
Le virus de l’immunodéficience se définit en deux types de virus différents. Leurs symptômes sont les mêmes mais la progression jusqu’au SIDA diffère.
- Le VIH-1. C’est le virus le plus fréquent en France. D’après Santé Publique France, il représente 98% des cas. Il est très infectieux dans les premiers stades de la maladie, ce qui explique sa propagation rapide.
- Le VIH-2. Cette version du virus est beaucoup plus répandue en Afrique. Il est très contagieux dans les stades ultérieurs de la maladie. Généralement, son état infectieux plus tardif permet une mise en place de traitement avant sa propagation.
Le dépistage du VIH
Le dépistage des infectieux sexuellement transmissibles (IST) telle le VIH amène à un diagnostic précoce. Une fois ce diagnostic effectué, la prise en charge rapide permet de diminuer le risque de transmission. Il existe plusieurs manières de se faire tester.
Les TROD et l’autotest, dépistages en autonomie
Le Test Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD) est un dépistage au VIH accordant un résultat dans les 30 minutes. Il est fiable jusqu’à trois mois après une prise de risque.
Les autotests sont eux aussi des TROD. Grâce à eux, une personne seule peut effectuer ce test à domicile. Le prélèvement et l’interprétation des résultats sont effectués par la personne concernée.
Le dépistage par prise de sang
Un médecin ou gynécologue peut prescrire un dépistage par prise de sang. Avec ordonnance, le test est remboursé en laboratoire. Si vous choisissez de vous rendre en laboratoire pour un test sans ordonnance, celui-ci ne sera pas remboursé.
Dépistage en CeGIDD
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous rendre dans des CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic). Ces centres peuvent effectuer des dépistages pour le VIH mais aussi pour l’hépatite B et C ainsi que toutes autres IST. Dans certains CeGIDD, l’anonymat n’est pas toujours effectif selon les soins. Par exemple, la délivrance de contraception est nominative.
Lorsque vous effectuez un test dans un CeGIDD, on vous donne un carton avec votre numéro de test qui est à ramener pour obtenir vos résultats.
Dans certains centres, vous aurez aussi la possibilité de rencontrer une assistante sociale ou psychologue.
Dépistage en centres ou en associations
Vous pouvez être dépisté dans un Centre de Planification Maternelle et Infantile (PMI), dans un Centre de planification et d’éducation familiale ou encore dans un Centre de planification ou de planning familial. Ces dépistages se font gratuitement. Vous trouverez une liste de ces centres sur IVG.gouv.
Les associations de lutte contre le sida proposent aussi des dépistages. Ces tests sont des TROD proposés gratuitement.
Le coût d’un dépistage
Lors d’un dépistage, le test lui-même est remboursé à 100% par la Sécurité sociale si vous avez une ordonnance. En revanche, la consultation avec le médecin et le prélèvement sont pris en charge par l’Assurance Maladie ainsi que par votre complémentaire santé (comme pour toutes consultations médicales).
Si votre test est compris dans un ensemble de soins d’une Affection Longue Durée, le remboursement complet (consultation et prélèvement en plus du test) est pris en charge à 100%. Il l’est également dans le cas où vous possédez la complémentaire santé solidaire (CSS) (anciennement CMU) ou l’aide médicale de l’État (AME).
Puisqu’il peut être difficile de savoir comment fonctionnent les complémentaires, la Mutuelle des Services Publics vous propose de découvrir comment choisir sa mutuelle lorsqu’on est jeune. Vous pouvez aussi prendre contact avec l’un de nos conseillers sur notre site pour vous renseigner sur les remboursements ou encore effectuer une simulation d’offre.
Se protéger contre le VIH
Les infections sexuellement transmissibles telle que le VIH sont un risque lors de vos rapports. Pour vous protéger et protéger vos partenaires, il est primordial d’utiliser un préservatif (masculin ou féminin). Depuis décembre 2018, le préservatif masculin est pris en charge par l’Assurance Maladie sur présentation d’une prescription d’un médecin ou d‘une sage-femme. Si vous prenez un moyen de contraception tel que la pilule, l’implant, le patch, l’anneau contraceptif, le stérilet ou encore le spermicide, vous devez obligatoirement l’associer avec un préservatif. Ces méthodes permettent d’éviter les risques de grossesse mais n’empêchent pas de contracter une IST.
Si vous et votre partenaire régulier souhaitez arrêter le préservatif, il est important de vous faire dépister. Si vous avez plusieurs partenaires, un dépistage régulier est une bonne manière de se protéger.
Enfin, si vous pensez avoir une infection, n’hésitez pas à consulter un médecin. Dans le cas où un traitement vous est proposé, prenez-le jusqu’au bout et prévenez vos derniers partenaires pour qu’ils puissent également se faire dépister.
Pour contacter le centre de dépistage le plus proche, vous pouvez appeler Sida Info Service au 0 800 840 800. Cet appel est gratuit, confidentiel et anonyme.
Le médecin dans le processus du dépistage
Le médecin a, tout d’abord, un rôle préventif. Il discute avec le patient des risques pris et l’informe sur les modes de transmission des maladies ou infections. Il explique ensuite les moyens de prévention et de protection qui existent. C’est aussi lui qui est chargé de faire une ordonnance pour un dépistage. Ce dépistage peut être étendu à toutes les IST si le médecin le juge nécessaire.
Une fois le test effectué, vous pouvez demander un retour à votre médecin. Il peut alors vous expliquer et détailler les résultats obtenus. Tenu au secret médical, il ne peut, en aucun cas, communiquer les résultats de vos tests.
Dans son rôle de prévention, votre médecin est aussi présent pour vous accompagner et vous éclairer sur d’autres maladies ainsi que d’autres dépistages. C’est le cas pour le dépistage lié à Mars bleu : le dépistage du cancer colorectal.
En complément de cet article et pour comprendre l’enjeu du développement du sida et des recherches qui y sont liées, nous vous conseillons de lire l’article Sida : toujours là, par le groupe Solimut Mutuelles de France. La Mutuelle des Services Publics reste à vos côtés en vous proposant de découvrir ses gammes santé.