Avec le premier confinement, une hausse des violences intrafamiliales a malheureusement été observée. En effet, le fait de devoir rester chez nous augmente les contacts au sein d’un foyer. Ainsi, si vous subissez ou pensez que quelqu’un de votre entourage subit des violences, vous devez savoir que vous avez le droit de vous mettre à l’abri et de contacter les autorités compétentes. Pour vous accompagner au mieux, la Mutuelle des Service Publics vous explique les différents types de violences, les numéros utiles à connaître, le code du masque 19 et les réseaux de témoignages et d’aide.

 

1/ Les différents types de violences

 

Quand on pense aux violences, on pense en premier temps aux violences physiques. Le fait de gifler, de donner des coups (de pied, de poing ou encore avec un objet), de bousculer et de pousser relève de la violence physique. Ce sont des agressions volontaires qui constituent un délit passible d’emprisonnement.

Pourtant il y a différents types de violences qui sont tous inacceptables.

 

La violence ne se voit pas toujours sur le corps car elle peut se décliner autrement. Elle peut d’abord être psychologique. Les mots violents, méchants, les menaces, les insultes ou le fait de rabaisser une personne relèvent aussi de la violence.

 

Elle peut aussi être sociale. Contrôler les fréquentations, les contacts, les appels ou les sorties d’une autre personne de manière abusive relève de la violence.

 

Elle peut aussi être économique. S’approprier l’argent des autres ou ne pas subvenir aux besoins des personnes qui dépendent de vous relève de la violence.

 

Enfin, elle peut enfin être sexuelle. Un rapport non consenti est un crime. Même au sein du couple, il n’existe aucune obligation sexuelle, le rapport doit toujours être entièrement consenti par les personnes. Si la personne dort, si elle semble ailleurs, si elle dit non, si elle dit oui mais change ensuite d’avis, si elle se débat, le rapport n’est pas consenti. C’est une agression sexuelle. La zone grise n’est pas acceptable à ce sujet. Si vous avez du mal à comprendre le consentement vous pouvez regarder Le consentement et la tasse de thé.

 

Si vous êtes victime ou témoin de violence, agissez, partez ou appelez les numéros suivants.

 

2/ Les numéros à connaître

 

            En cas de danger, d’urgence ou de problème, des numéros existent pour vous venir en aide.

Le 15 : pour appeler le SAMU et être en contact avec des médecins.

Le 17 : pour appeler la police ou la gendarmerie.

Le 18 : pour appeler les pompiers.

Le 112 : pour appeler le numéro d’urgence européen.

Le 119 : pour appeler « Enfance en danger », le service dédié aux violences sur mineurs.

 

N’hésitez pas à appeler même si vous avez des doutes sur la situation, les autorités compétentes sauront vous orienter.

 

3/ Le masque 19

 

En cas de violence, vous pouvez demander de l’aide en pharmacie. Si vos agresseurs se trouvent avec vous, demandez alors un « masque 19 » au pharmacien. Cette demande est un code alertant le pharmacien que vous êtes en danger. Vous serez alors placé en sécurité et la police sera contactée.

 

4/ Le numéro d’urgence 114

 

D’abord prévu pour les personnes malentendantes et sourdes, ce dispositif a été étendu pendant le confinement. Il vous permet de contacter par SMS le numéro 114, un service d’urgence. De cette façon, vous n’avez pas à passer d’appel, cela vous permet d’agir même si vous êtes confiné avec votre agresseur. Ce numéro est accessible 24h/24 et 7j/ 7.

 

5/ Les réseaux de témoignages et d’aide

 

Il existe de nombreux comptes sur les réseaux sociaux qui rassemblent des témoignages et vous apportent des conseils. Le compte Jeporteplainte revient sur les violences faites aux femmes et appelle à la justice. Il revient aussi sur plusieurs questionnements et explique notamment comment porter plainte.

 

L’organisation NousToutes se rassemble aussi autour du sujet des violences, principalement sexistes et sexuelles. Son site vous permet de vous informer et de trouver de l’aide. Si vous avez des doutes, vous pouvez aussi visionner sa vidéo expliquant la différence entre le conflit et la violence dans un couple, présentée par Ernestine Ronai.

Le gouvernement, quant à lui, a mis en place une plateforme en ligne, Arrêtons Les Violences, pour lutter contre cette augmentation des violences.

 

Pour vous aider et être présente au quotidien, la Mutuelle des Services Publics vous accompagne et met aussi en place, avec Ima Santé, un numéro d’assistance. Si vous avez des questions ou que vous souhaitez parler à des experts juridiques ou encore des psychologues cliniciens, vous pouvez contacter le 0 800 75 75 75 et communiquer votre numéro d’adhérent.