Consultation de dépistage d'un cancer du poumon

Diminuer les risques de cancer du poumon, c’est possible ! Arrêt du tabac, vigilance à l’égard du tabagisme passif ou encore prévention des risques environnementaux, des solutions existent. Lorsque la maladie est déjà là, des méthodes efficaces permettent de la dépister et de la traiter. Dans cet article, vous apprendrez à identifier les facteurs de risque à l’origine du cancer du poumon, connaître les outils de dépistage et les différents traitements.

 

À quoi servent vos poumons ?

Les poumons sont les organes qui permettent au corps de respirer. Ils se situent à l’intérieur du thorax.

À l’inspiration, l’air transite par la trachée, arrive aux bronches, aux bronchioles puis aux alvéoles situés dans les poumons. Une fois dans les alvéoles pulmonaires, l’air passe dans la circulation sanguine. Les molécules d’oxygène s’attachent aux globules rouges. Ces globules transportent ensuite l’oxygène aux cellules de l’organisme.

À l’expiration, le corps se débarrasse du gaz carbonique rejeté dans le sang par toutes les cellules. Les alvéoles aussi rejettent du gaz carbonique. L’expiration permet d’expulser tout ce gaz carbonique dans l’air.

Jeune homme qui inspire et expire pour respirer.

Qu’est-ce que le cancer du poumon ?

Le cancer du poumon est une multiplication excessive et incontrôlable de cellules anormales au sein du tissu pulmonaire. C’est une maladie qui attaque le plus souvent les cellules des bronches. Plus rarement, elle touche également les cellules collées aux alvéoles pulmonaires. Pour cette raison, le cancer du poumon est aussi appelé « cancer bronchique » ou encore « cancer bronchopulmonaire ».

 

Le tabagisme actif :  principal facteur de risque du cancer du poumon

Plusieurs facteurs peuvent justifier l’apparition d’un cancer du poumon. Toutefois, la principale cause du cancer du poumon reste le tabagisme actif. En France, il est responsable de 8 cancers du poumon sur 10.

Deux facteurs jouent sur le risque de développer un cancer du poumon :

  • la quantité de cigarettes fumées par jour ;
  • le nombre d’années de tabagisme actif.
Homme âgé qui fume une cigarette.

La bonne nouvelle, c’est que ce risque diminue à l’arrêt du tabac. Dès les premières 24 heures d’arrêt, l’organisme élimine des substances toxiques.

Les bénéfices de l'arrêt du tabac dans les 24h.
Source : Santé pratique Paris, magazine de l’Assurance Maladie

5 ans après la dernière cigarette, le risque de cancer du poumon diminue de moitié !

Même s’il est le facteur principal, le tabagisme n’est pas le seul à favoriser le cancer du poumon. Cette pathologie est également influencée par des facteurs environnementaux comme l’exposition à des agents toxiques.

 

Les 4 facteurs environnementaux responsables du cancer du poumon

En Europe, 10 % des cancers sont liés à l’environnement. Dans le cas du cancer du poumon, plusieurs facteurs environnementaux peuvent favoriser le développement de la maladie. La Mutuelle des Services Publics en a recensé quatre pour vous : tabagisme passif, pollution de l’air, radon et amiante.

 

Le tabagisme passif

Le « tabagisme passif », c’est le fait de respirer involontairement la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs. Si dans votre vie quotidienne vous êtes exposé·e régulièrement à la fumée de cigarette, vous avez plus de chances de développer un cancer du poumon. Le tabagisme passif augmenterait de 20 % les risques de développer un cancer du poumon.

La pollution de l’air extérieur

En raison de l’urbanisation et de l’industrialisation, l’air que nous respirons contient des substances reconnues comme cancérigènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Ces substances, les « particules fines », peuvent endommager les cellules des poumons et provoquer des mutations génétiques qui entraînent, à leur tour, le développement de cellules cancéreuses.

Ville polluée avec des substances cancérigènes, des particules fines dans l'air.

On peut les classer en deux groupes :

  • les substances cancérigènes avérées (« Groupe 1 ») :  benzène, benzo[a]pyrène, 1,3 butadiène, formaldéhyde, particules diesel;
  • les substances cancérigènes possibles (« Groupe 2B ») : benzo[a]anthracène, acétaldéhyde et certains HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques).

Selon le Centre de lutte contre le Cancer Léon Berard, la pollution de l’air serait responsable de 4% des cancers du poumon. Plus d’informations en cliquant ici.

 

Le radon

Le radon, ce gaz radioactif naturel, est la 2e cause de cancer du poumon ! Présent dans les sols et les roches mais aussi dans les bâtiments, notamment dans les régions à grands massifs, on l’inhale sans s’en rendre compte. Une inhalation prolongée (sur plus de 30 ans) présente un risque de cancer pulmonaire.

Pour connaître le potentiel radon de votre commune, cliquez ici.

 

L’amiante

Selon l’Anses, environ 10 à 15 % des cancers du poumon sont attribuables à l’exposition professionnelle à l’amiante. Les métiers les plus exposés sont : les tôliers-chaudronniers, les soudeurs, les plombiers, les électriciens, les maçons, les mécaniciens et les manutentionnaires.

D’autres expositions professionnelles peuvent favoriser le développement du cancer du poumon. Par exemple :

  • les rayonnements ionisants (métiers des domaines médical, vétérinaire, nucléaire, industriel) ;
  • l’arsenic (métiers agricoles et culture de la vigne, métiers du bois en raison des traitements utilisés);
  • le caoutchouc (industrie du caoutchouc mais aussi métiers conduisant au port d’accessoires en caoutchouc)…

 

Le dépistage du cancer du poumon

Reconnaître les symptômes du cancer du poumon

Les poumons ne possèdent pas de terminaisons nerveuses. Pour cette raison, lorsqu’une tumeur s’y installe, le corps ne ressent pas de douleur.

Pourtant, la tumeur présente dans le poumon se développe et attaque certains tissus. Elle peut aussi appuyer sur les terminaisons des nerfs voisins et développer des métastases dans d’autres organes. À ce moment-là, le développement de cellules cancéreuses peut générer des douleurs.

Néanmoins, certains symptômes peuvent nous alerter : une toux persistante, un essoufflement anormal, un sifflement à la respiration, des crachats de sang…

Si vous présentez l’un ou plusieurs de ces symptômes, parlez-en à un médecin.

Jeune homme qui présente des symptômes de toux persistante

D’autres changements peuvent survenir lors du développement d’une tumeur : fatigue, perte de poids, maux de tête… S’ils persistent, nous vous conseillons de consulter rapidement un médecin.

Plus d’informations sur le dépistage du cancer du poumon dans cet article du magazine Viva.

 

Les examens diagnostics révélant la présence d’une tumeur

La radiographie est souvent le premier examen donné par le médecin. Si elle n’est pas révélatrice, ce dernier prescrits d’autres examens comme une fibroscopie bronchique et/ou un scanner.

Si ces examens révèlent la présence d’une tumeur, une biopsie est essentielle pour s’assurer du diagnostic.

 

Quels sont les traitements contre le cancer du poumon ?

Il existe trois traitements principaux pour soigner un cancer du poumon : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements généraux. Ces derniers comprennent la chimiothérapie, les thérapies ciblées et l’immunothérapie.

 

La chirurgie

La chirurgie permet de retirer la tumeur. Lors de l’opération, le chirurgien ou la chirurgienne retire également les ganglions lymphatiques qui drainent la zone autour des poumons. En les étudiant, les médecins sauront s’ils contiennent ou non des cellules cancéreuses et si le patient doit suivre un traitement complémentaire.

 

La radiothérapie

La radiothérapie inonde la tumeur de rayons à haute énergie. Ils ont pour mission de détruire les cellules cancéreuses. Cette thérapie peut être utilisée seule ou en association à un autre traitement.

 

La chimiothérapie

Il s’agit d’administrer des médicaments dits de « chimiothérapie conventionnelle » durant une plus ou moins longue période selon le protocole de soins et l’avancée des cellules cancéreuses. Généralement, on administre les médicaments par injection ou par voie orale. Chaque administration prend la forme d’une cure d’un ou plusieurs jours, toujours suivie d’une période de repos. En effet, ces médicaments entrainent généralement des effets secondaires. Les médicaments interviennent lors du processus de division des cellules et détruisent les cellules cancéreuses. Qu’importe la localisation des cellules cancéreuses, la chimiothérapie les détruit directement ou les empêche de se multiplier. Elle vise ainsi l’ensemble de l’organisme, on appelle cela un « traitement systémique ». Selon les cancers du poumon, la chimiothérapie peut intervenir avant une chirurgie, après une chirurgie ou pour traiter des métastases.

 

Les thérapies ciblées

Ce sont des médicaments qui attaquent une partie de la cellule cancéreuse pour l’empêcher de se reproduire. Le ciblage s’effectue selon le profil moléculaire de la cellule et non son emplacement.

 

L’immunothérapie

L’immunothérapie est une forme de chimiothérapie durant laquelle des médicaments sont administrés par voie intra-veineuse. L’objectif de ces médicaments (des anticorps) est de stimuler le système de défenses naturelles de la personne malade pour lui apprendre à reconnaître les cellules cancéreuses et à les détruire. À date, l’immunothérapie n’est utilisée qu’en cas de cancer du poumon avec métastases.