
Qu’est-ce qu’un AVC silencieux ?
L’AVC silencieux est un accident vasculaire cérébral qui ne présente aucun symptôme évident ou immédiat d’un AVC « classique ». Bien que la personne ne présente aucun signe clinique alarmant, des lésions cérébrales se forment, augmentant le risque de déclin cognitif et de démence ainsi qu’une probabilité accrue de subir un AVC symptomatique par la suite.
L’accident vasculaire cérébral silencieux survient lorsque l’apport sanguin à une zone spécifique du cerveau est interrompu, provoquant des dommages conséquents aux cellules cérébrales sans entraîner de symptômes immédiatement perceptibles sur certaines des fonctions du corps humain (parole, marche, etc.).
Quelles sont les personnes susceptibles d’avoir un AVC silencieux ?
Les AVC silencieux touchent principalement les personnes âgées. Selon une étude publiée dans The Lancet, une personne âgée de plus de 65 ans sur 14 subirait un AVC silencieux après une opération chirurgicale.
Par ailleurs, divers facteurs augmentent la vulnérabilité à cette forme d’accident vasculaire cérébral asymptomatique :
- L’hypertension artérielle : une pression artérielle élevée peut endommager les vaisseaux sanguins cérébraux, favorisant ainsi la survenue d’un accident vasculaire cérébral silencieux.
- Les antécédents familiaux et les prédispositions génétiques : les individus ayant des antécédents familiaux d’AVC, qu’ils soient classiques ou silencieux, présentent un risque accru de développer ce type d’accident vasculaire cérébral. De plus, certaines mutations génétiques ou caractéristiques héréditaires peuvent favoriser la formation de caillots sanguins ou de plaques d’athérome, augmentant ainsi la probabilité d’AVC silencieux.
- Le diabète : un taux de glucose élevé dans le sang endommage les vaisseaux sanguins, ce qui accroît le risque d’AVC.
- Le tabagisme : le fait de fumer augmente la viscosité du sang et favorise la formation de caillots, contribuant ainsi au risque d’accident vasculaire cérébral.
- L’hypercholestérolémie : un taux élevé de cholestérol conduit à l’athérosclérose, caractérisée par le rétrécissement et le durcissement des artères, ce qui peut entraver le flux sanguin vers le cerveau.
- La sédentarité : le manque d’activité physique affaiblit le système cardiovasculaire, augmentant ainsi la probabilité d’événements vasculaires cérébraux.
Il est essentiel de noter que même si l’âge avancé constitue un facteur de risque non modifiable pour les AVC silencieux, l’adoption d’un mode de vie sain et la gestion proactive des facteurs de risque modifiables peuvent quant à eux, réduire significativement la probabilité de survenue de ces accidents vasculaires cérébraux.
Comment détecter un AVC silencieux ?
Les accidents vasculaires cérébraux silencieux posent un défi majeur en raison de leur nature asymptomatique. Souvent, ils sont découverts fortuitement lors d’examens d’imagerie cérébrale, tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomodensitométrie (TDM), effectués pour d’autres raisons médicales. Ces examens révèlent alors de petites zones de tissu cérébral endommagé, appelées « lacunes ». L’IRM est particulièrement efficace pour détecter ces lésions, même en l’absence de symptômes apparents.
Par ailleurs, et bien que les AVC silencieux ne présentent pas de signes cliniques évidents, certains indices subtils peuvent alerter, parmi lesquels :
- des troubles de la mémoire ;
- des difficultés de concentration ;
- des changements d’humeur ou de comportement ;
- des maux de tête persistants ou récurrents ;
- des problèmes d’équilibre ou de coordination.
Des symptômes souvent attribués au vieillissement, ce qui complique la détection des accidents vasculaires cérébraux silencieux.
En cas de symptômes inhabituels, même légers, il est impératif de consulter un médecin. Une détection précoce permet de mettre en place des mesures adaptées pour prévenir des complications ultérieures, telles que le déclin cognitif ou un AVC plus sévère.
Pour les seniors, bénéficier d’un suivi médical régulier et d’un accompagnement personnalisé est essentiel dans la prévention des AVC silencieux. Raison pour laquelle, la MSP (Mutuelle des Services Publics) propose des offres de mutuelle pour les retraités, comprenant quatre niveaux de couverture, allant de l’essentiel à l’intégrale, chaque adhérent pouvant choisir la formule qui lui convient le mieux. Une mutuelle qui propose également un accès à de nombreux ateliers de prévention axés notamment sur le bien vieillir, contribuant ainsi au maintien d’une bonne santé cérébrale. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée à la mutuelle pour retraités.
AVC silencieux : conseils et prévention
La prévention des accidents vasculaires cérébraux silencieux repose sur une gestion proactive des facteurs de risque. Voici donc une série de mesures essentielles à adopter :
- Le contrôle de la pression artérielle : l’hypertension est le principal facteur de risque d’AVC. Il est recommandé de surveiller régulièrement sa tension artérielle et de suivre les conseils de son médecin pour la gérer efficacement.
- Une alimentation équilibrée : adopter une alimentation riche en fruits, légumes et céréales complètes, tout en limitant la consommation de sel et de graisses saturées, contribue à réduire le risque d’hypercholestérolémie et de diabète, qui sont des facteurs de risque d’AVC.
- Une activité physique régulière : pratiquer une activité physique régulière améliore la circulation sanguine et renforce le système cardiovasculaire. Il est conseillé de faire au moins 30 minutes d’exercice modéré par jour, comme la marche rapide, le vélo ou la natation.
- L’arrêt du tabac et de l’alcool : le tabagisme augmente considérablement le risque d’AVC en contribuant à l’athérosclérose et en augmentant la pression artérielle. De plus, une consommation excessive d’alcool peut augmenter la pression artérielle accroissant ainsi le risque d’AVC.
- Un suivi médical régulier : les seniors devraient consulter régulièrement leur médecin traitant pour réaliser des bilans de santé périodiques, surtout en présence d’antécédents familiaux ou de conditions préexistantes. Ces consultations permettent de détecter et de gérer efficacement les facteurs de risque tels que l’hypertension, le diabète et l’hypercholestérolémie.
En combinant ces mesures préventives, il est possible de diminuer significativement le risque d’AVC silencieux et de préserver la santé cérébrale.
En conclusion, bien que les AVC silencieux ne présentent pas de signes cliniques immédiats, ils constituent une menace sérieuse pour la santé des seniors. Une prévention proactive et une surveillance médicale régulière sont essentielles pour minimiser les risques associés à cette pathologie insidieuse.