Jeune femme qui boit un café et déjeune, elle souffre de troubles du comportement alimentaire (TCA).

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) se caractérisent par une relation à la nourriture perturbée et se développent généralement chez les adolescentes ou les jeunes femmes. Certains cas sont tout de même diagnostiqués chez des enfants proches de la puberté et des jeunes de genre masculin. Parmi les TCA les plus connus, on retrouve l’anorexie mentale, la boulimie ou encore l’hyperphagie boulimique.

Read also :

Hyperphagie boulimique : définition, prise en charge et traitements
L’hyperphagie boulimique est un trouble du comportement alimentaire (TCA) touchant environ 3 à 5 % de la population, selon la Haute Autorité de...

Cependant, ce ne sont pas les seuls ! Il existe aussi le mérycisme, qui se caractérise par une régurgitation ou une re-mastication des aliments (parfois pendant des heures). Aussi, la potomanie (le besoin irrépressible de boire en grande quantité, parfois jusqu’à 10 L) ou encore, la maladie de Pica. Ce dernier trouble repose sur le fait d’avaler des substances non comestibles comme du papier, des éponges, du bois ou encore du métal.

 

Qui consulter en cas de troubles du comportement alimentaire ?

En France, 1 million de personnes souffre de troubles du comportement alimentaire (TCA). Les TCA sont des troubles psychiatriques qui nécessitent une prise en charge médicale, pluridisciplinaire et bienveillante. Si vous êtes concerné·e, sachez que reconnaître votre trouble alimentaire et en parler constitue déjà un premier (et courageux) pas vers la guérison. S’il s’agit d’une personne de votre entourage, rassurez-vous, il existe des moyens de l’aider. Oui, une évolution favorable est bel et bien possible, surtout lorsque le diagnostic et les soins sont réalisés tôt.

Il est, dans un premier temps, fortement recommandé d’en parler à votre médecin traitant, qui jouera un rôle central et vous orientera en fonction de vos besoins. Vous pouvez également vous rapprocher d’un centre de soins spécialisé en addictions comportementales ou en TCA (en cliquant ici ou encore ici). Une hospitalisation peut être envisagée en cas de perte de poids importante ou de complications psychiques et/ou physiques ; de même qu’une prise en charge nutritionnelle réalisée par un·e médecin nutritionniste, ainsi qu’une psychothérapie.

Jeune femme blonde souffrant de troubles du comportement alimentaire en consultation avec son médecin traitant.

Vous pouvez également vous rapprocher d’associations spécialisées (en cliquant ici par exemple), que ce soit pour rencontrer des personnes dans la même situation que vous ou obtenir des informations. Ne vous isolez pas, sachez que vous n’êtes pas seul·e.

 

La prise en charge des traitements des troubles du comportement alimentaire

Qui dit « problème de santé » dit souvent « remboursement ». Pour vous permettre de préparer vos soins dans les meilleures conditions, regardons de plus près la prise en charge des différents traitements des TCA.

 

1. La prise en charge des consultations diététiques 

Les consultations chez un·e diététicien·ne ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale car cette discipline ne constitue pas une activité médicale. En revanche, les consultations chez un·e médecin nutritionniste le sont partiellement. Si vous avez une ordonnance d’un·e généraliste, la Sécurité sociale vous remboursera 70 % du montant de la consultation, contre 30 % sans ordonnance. La plupart des mutuelles prennent en charge la différence mais cela dépend toujours de votre contrat. Consultez les garanties de votre contrat ou contactez votre mutuelle. La Mutuelle des Services Publics inclut, par exemple, dans ses contrats le service d’accompagnement nutritionniste SmartDiet.

2. La prise en charge des séances de psychothérapie

Le remboursement diffère si vous consultez un·e psychiatre ou un·e psychologue. La raison ? La psychiatrie est considérée comme une discipline médicale, à l’inverse de la psychologie, considérée comme une science humaine. Il est cependant important de noter que les deux disciplines sont tout autant aidantes pour les patient·es.

Jeune homme en consultation chez une psychologue suite à des symptômes dépressifs.

Read also :

Remboursement des consultations psy, où en est-on ?
La pandémie de Covid-19 a levé le voile sur la question de la santé mentale. Depuis le début de cette période, de nombreuses...

Dans le cas d’une consultation psychiatrique

La Sécurité sociale prend en charge une partie du tarif de la consultation psychiatrique. Toutefois, ce montant diffère selon l’âge des patient·es et le secteur conventionné des psychiatres. Pour plus de précisions, consultez la rubrique « Quels sont les tarifs de consultation chez un psychiatre en métropole » ici. Le reste de la consultation peut éventuellement être remboursé par votre mutuelle. Là encore, il est conseillé de consulter les garanties de votre contrat.

Dans le cas d’une consultation psychologique

La Sécurité sociale prend en charge 60% du montant d’un·e consultation chez un·e psychologue conventionné·e avec la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), à condition qu’elle soit prescrite par une ordonnance ou un courrier d’adressage du médecin généraliste. Trouvez un·e psychologue conventionné·e en cliquant ici.

Si vous consultez un·e psychologue libéral·e non conventionné·e, vous n’avez pas besoin d’ordonnance et ne serez pas remboursé·e par la Sécurité sociale. Votre mutuelle peut en revanche prendre en charge une partie des frais.

 

La reconnaissance des TCA

Les patient·es atteint·es de TCA peuvent bénéficier d’une reconnaissance ALD (affection longue durée) dans le cas d’une « affection psychiatrique de longue durée ». Cela signifie que si les frais de santé liés à cette affection sont onéreux, la Sécurité sociale les prend en charge au maximum de ce qui est possible dans son barème.

On parle alors d’« ALD exonérante ». Si à l’inverse, les frais de santé ne sont pas particulièrement onéreux, la Sécurité sociale les rembourse aux taux habituels. On parle alors d’« ALD non exonérante ». Dans ce cas, les patient·es peuvent quand même bénéficier d’un arrêt maladie de plus de 6 mois et de la prise en charge des transports (sous certaines conditions).

Personnes qui marchent dans la rue et portent des vêtements jaunes.

Les conséquences invalidantes des TCA peuvent aussi ouvrir des droits à la MDPH. Les patient·es chez qui la gravité du trouble est constatée médicalement peuvent en effet engager des démarches pour obtenir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).

Enfin, il est important de rappeler que les personnes souffrant de TCA ont besoin d’être soutenues et bien entourées. Le soutien des proches est toujours précieux durant un traitement.   

Conseils santé

Comment protéger l’audition des jeunes ?

Quand on pense perte d’audition, on visualise plus facilement des personnes âgées que des jeunes. Cependant, de plus en plus de jeunes souffrent...
Connaître mes droits Mieux connaître la Mutuelle des Services Publics

Comment choisir sa mutuelle lorsqu’on est jeune ?

À partir de 18 ans, certains jeunes ne sont plus couverts par la mutuelle de leurs parents, il est alors important d’en trouver...
Femme qui se met de la crème sur le visage. Les cosmétiques peuvent contenir des perturbateurs endocriniens.
Conseils santé

Cosmétiques et perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont pointés du doigt en raison de leur nocivité. Mais qu’est-ce exactement qu’un perturbateur endocrinien ? Quels sont leurs effets...