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Au-delà du chiffre sur la balance, qu’est-ce que la surcharge pondérale ?

La surcharge pondérale se définit simplement par un excès de masse grasse par rapport à ce qui est considéré comme sain pour la santé. Elle se mesure généralement grâce à l’indice de masse corporelle (IMC). 

Quand on parle de surcharge pondérale, beaucoup imaginent immédiatement ce collègue qui a « un peu pris du ventre » ou cette responsable qui « s’épaissit d’année en année« . Mais réduire cette réalité à son apparence, c’est passer à côté de l’essentiel. 

La réalité, c’est que votre corps s’adapte simplement au mode de vie que votre profession impose. Tout cela participe à transformer silencieusement votre système métabolique.

En chiffres :  
La surcharge pondérale, qui comprend le surpoids et l’obésité, est un facteur de risque de cancers majeur, responsable de près de 20 000 cancers par an en France. 
Source : Surcharge pondérale et cancers

Surcharge pondérale : pourquoi les agents publics y sont particulièrement exposés ?

La surcharge pondérale et l’obésité ne sont pas simplement une question de « trop manger« . C’est une équation complexe où le mode de vie joue un rôle majeur. Et le contexte professionnel des agents publics y est particulièrement propice. 

Stress, sédentarité et horaires : le triangle infernale

Ces trois facteurs, spécifiques à l’environnement de la fonction publique, sont les principaux moteurs de l’augmentation du tour de taille : 

  • le stress chronique et le cortisol : le rythme soutenu, les réformes constantes, la pression hiérarchique et la charge émotionnelle génèrent un stress chronique. Ce stress augmente la production de cortisol, une hormone qui favorise le stockage des graisses, particulièrement au niveau abdominal. C’est la fameuse graisse viscérale ; 
  • la sédentarité au bureau : pour les agents de la fonction publique, le temps passé assis est colossal. Une sédentarité prolongée ralentit le métabolisme, diminue la dépense énergétique et fragilise le système cardiovasculaire. Sans une activité physique régulière, la balance énergétique penche inévitablement vers la prise de poids. 
  • les pauses déjeuner éclairs : manger rapidement, souvent devant l’ordinateur ou à la cantine en discutant travail, empêche la sensation de satiété de s’installer correctement. C’est l’assurance d’un grignotage plus tard et d’une moins bonne digestion. 

Pour beaucoup, la surcharge pondérale se résume au chiffre affiché sur la balance. Pourtant, la réalité médicale — et les risques pour la santé — ne peuvent se limiter à ce seul nombre. Bien définir ce terme est essentiel pour adopter une prise en charge efficace, bienveillante et dénuée de culpabilité. 

A. L’indice de masse corporelle (IMC) : le premier repère

La définition standard de la surcharge pondérale repose sur l’IMC, un ratio entre votre poids et votre taille. Elle se calcule selon la formule suivante : IMC = Poids (kg) / Taille² (m²). 

  • Surcharge pondérale : l’IMC se situe entre 25,0 et 29,9 kg/m². 
  • Obésité : l’IMC est supérieur ou égal à 30,0 kg/m².

B. Le tour de taille : l’indicateur clé

Plus important encore, surtout pour les agents publics soumis au stress chronique, la mesure du tour de taille. Elle est directement liée à la graisse viscérale.

La graisse qui entoure les organes internes (foie, estomac et intestins), la plus dangereuse pour la santé cardiovasculaire et métabolique. 

  • Signal d’alarme pour un homme : tour de taille ≥ 94 cm = risque faible et ≥ 102 cm = risque élevé. 
  • Signal d’alarme pour une femme : tour de taille ≥ 80 cm= risque faible et ≥ 88 cm = risque élevé. 

Plutôt que culpabiliser, et si vous transformiez cette prise de conscience en une prise en charge bienveillante et efficace ?

Agents publics : quelle prise en charge pour réduire la surcharge pondérale ?

L’heure n’est plus aux régimes draconiens qui se soldent par l’effet yoyo. L’approche moderne de la prise en charge de la surcharge pondérale repose sur la durabilité, le respect de soi et l’intégration de nouvelles habitudes saines et réalistes. 

Consulter sans peur : des professionnels à votre écoute

La première étape, la plus difficile, est de solliciter de l’aide. Rappelez-vous : c’est un signe de force, pas de faiblesse. 

  • Votre médecin traitant : votre allié, il réalisera un bilan de santé complet pour écarter toute cause médicale sous-jacente (problèmes thyroïdiens, hormonaux, etc.) et vous orientera vers des spécialistes, si nécessaire, pour une meilleure prise en charge. 
  • Les médecins nutritionnistes : ce sont des médecins spécialisés en gestion du poids et en nutrition. Ils peuvent diagnostiquer des troubles métaboliques et proposer un traitement médical adapté. Pour une surcharge pondérale significative ou des comorbidités, ils sont les interlocuteurs privilégiés. 
  • Les diététiciens : ils vous aideront à rééquilibrer votre assiette sans frustration, en tenant compte de vos contraintes horaires et de vos goûts. Il ne s’agit pas d’interdire, mais de mettre en place une stratégie nutritionnelle compatible avec votre vie d’agent public. 

Et parce qu’une bonne prise en charge ne se limite pas à un accompagnement médical, il est essentiel d’être bien entouré et bien couvert. En tant qu’agent public, vous méritez une protection santé adaptée à vos besoins spécifiques 

C’est précisément la mission de la Mutuelle des Services Publics (MSP) ! Proposer aux agents hospitaliers, territoriaux et d’État une complémentaire santé sur mesure, pensée pour soutenir votre santé au quotidien grâce à des garanties solides, un accompagnement humain et des solutions de prévention. Parce que prendre soin de votre santé, c’est aussi protéger votre équilibre professionnel et personnel. Avec la MSP, vous n’êtes plus seul, vous avancez accompagné. 

Alimentation : miser sur les micro-stratégies nutritionnelles

Oubliez la restriction totale. En tant qu’agents publics, vous êtes les garants du service public. Vous avez besoin d’énergie stable et durable pour tenir le rythme soutenu des journées. Le secret n’est pas de manger moins, mais de manger mieux et plus intelligemment. 

  • Hydratation optimale : buvez de l’eau régulièrement ! La petite faim insidieuse que vous ressentez vers 10h et 16h est très souvent un signal de déshydratation que notre cerveau interprète mal. Avoir toujours une gourde à portée de main sur votre bureau est la micro-stratégie la plus simple pour éviter les grignotages inutiles. 
  • Manger en pleine conscience : le déjeuner sur le pouce pris devant l’ordinateur est l’ennemi de la satiété. Accordez-vous au moins 10 à 15 minutes sans écran ni dossier. Le fait de vous concentrer sur les saveurs et les textures améliore la digestion. C’est le meilleur moyen de réduire le risque de pulsions alimentaires post-déjeuner. 
  • Miser sur le duo protéines et fibres : les alliés de la satiété et de votre stabilité glycémique. Intégrez-les systématiquement dans vos repas (légumineuses, légumes verts, volaille, poisson ou œufs). Leur digestion lente permet de prolonger la sensation de satiété et d’éviter le fameux coup de pompe de 16h. Pensez aussi aux fruits secs et à coques : amandes, noix, noisettes … Emportez-en une petite poignée au bureau. C’est la collation idéale, riche en fibres et protéines. 

L’activité physique : réduire le tour de taille

L’intégration de l’activité physique est essentielle pour vaincre la surcharge pondérale. Mais elle doit être réaliste ! Oubliez la pression de l’entraînement intensif. Le vrai secret pour réduire votre tour de taille est de casser la sédentarité qui s’installe insidieusement. 

  • Bouger au quotidien : l’activité physique n’est pas qu’une séance de sport, c’est aussi une question de micromouvements. Adoptez la règle des 45 minutes : levez-vous et marchez quelques minutes toutes les 45 minutes passées devant l’écran. Et privilégiez systématiquement les escaliers plutôt que l’ascenseur. 
  • Le renforcement musculaire : pour lutter contre la graisse viscérale, le renforcement musculaire est fondamental. Pas besoin d’équipement ! 15 minutes d’exercices au poids du corps (squats, pompes contre un mur), après votre pause déjeuner ou votre journée de travail, 3 fois par semaine suffisent à faire une énorme différence sur votre tour de taille. 
  • Opter pour une activité plaisante : pour que cette démarche soit maintenue, votre activité physique doit vous plaire. Que ce soit la marche active (simple et gratuite), la natation (douce pour les articulations), la danse ou le vélo, choisissez une activité que vous percevez comme une soupape de décompression.

🗣️Témoignage : 
« J’ai commencé par marcher 10 minutes après le déjeuner, puis à prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur. Trois mois plus tard, j’ai perdu quelques centimètres de tour de taille et surtout retrouvé de l’énergie. Ce n’est pas un exploit, juste une nouvelle habitude qui me fait du bien chaque jour. » Nadia, 42 ans, agente territoriale à Toulouse.

Stratégies nutritionnelles pour les agents publics : mieux lutter contre la surcharge pondérale

Assez de ces repas pris à la va-vite, avalés entre deux dossiers, qui vous laissent affamé une heure plus tard ! Le combat contre la surcharge pondérale se joue dans l’assiette. Non pas en se privant, mais en combattant activement la tentation. 

Organisez vos repas : ne laissez plus l’imprévu décider

L’improvisation mène aux fast-foods et aux plats préparés. Pour contrer la prise de poids involontaire, la planification est votre meilleure arme. 

  • Le batch cooking du week-end : consacrez deux ou trois heures le week-end, et retroussez vos manches ! Préparez les bases de vos repas : quinoa, lentilles, légumes rôtis, œufs durs. En cuisinant en double portion le soir, vous vous garantissez des repas sains pour la semaine à venir. 
  • La lunch box équilibrée : suivez la règle du 50/25/25. 50 % de légumes (vapeur, crus, ou en soupe), 25 % de protéines (viande maigre, poisson, légumineuses), et 25 % de féculents complets (pâtes complètes, pain complet, riz brun). Fini le coup de barre de l’après-midi ! 

Déjouez les pièges alimentaires : ne laissez plus la tentation gagner

Votre environnement de travail regorge de tentations. Voici comment naviguer dans les cantines et les réunions sans compromettre vos efforts. 

  • Cantines ou buffets : commencez toujours par une entrée de crudités ou de légumes cuits. Bannissez les fritures et les sauces grasses. Et pour finir, optez pour un fruit frais. La meilleure façon de clore un repas sur une note saine. 
  • Réunions et pauses café : ce n’est pas parce que les biscuits sont posés là que vous devez les manger ! Les viennoiseries et les biscuits sont des bombes caloriquesGlissez un fruit ou une poignée d’amandes dans votre sac. Quand la faim vous guette, vous avez déjà ce qu’il vous faut ! 

La surcharge pondérale chez les agents publics ne doit pas être un sujet tabou, mais un signal invitant à retrouver un meilleur équilibre. L’objectif n’est pas la perfection, mais la reconnexion avec soi-même. Et si, au lieu de parler de kilos à perdre, on parlait de bien-être à gagner ?

En résumé :
La surcharge pondérale chez les agents publics est une question de santé et de bien-être. Stress, sédentarité et repas déséquilibrés en sont souvent les déclencheurs. La solution ? Un accompagnement médical, demicrochangements alimentaires et une activité physique adaptée. Chaque geste compte pour se sentir mieux dans son corps comme dans son quotidien professionnel.

Cet article a été relu et approuvé par un expert en santé et bien-être de la MSP, acteur reconnu dans les domaines de la santé, de l’assurance et de la prévoyance des agents publics, titulaires ou contractuels. Il est destiné à des fins purement informatives.

FAQ – Surcharge pondérale : les questions les plus fréquentes 

La surcharge pondérale est-elle inévitable avec l’âge dans la fonction publique ?
Non ! Si le métabolisme ralentit naturellement, adapter son activité physique et son alimentation plutôt que de suivre des régimes restrictifs permet de prévenir la surcharge pondérale. 

Comment concilier vie de famille et gestion de la surcharge pondérale ?
Impliquez votre famille : marches digestives après le dîner, préparation des lunch boxes ensemble. L’activité physique devient ainsi un moment partagé, pas une contrainte supplémentaire. 

Faut-il bannir certains aliments pour éviter la surcharge pondérale et perdre du poids ?
Non. Aucun aliment n’est “interdit”. Le secret réside dans la modération et la variété. Bannir totalement certains produits crée de la frustration et favorise le “craquage”. Il s’agit plutôt d’apprendre à équilibrer les portions et les fréquences.